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La primaire de la gauche vue par les réseaux sociaux


Le 22 janvier 2017, une partie des Français pourront voter au premier tour de la primaire de la gauche. Pour ces élections, le vote des jeunes (18-35 ans) est très attendu. Afin de les atteindre au maximum, les politiques sont obligés d’être présents dans leur univers, les réseaux sociaux. Les jeunes représentent environ 60% des personnes inscrites sur Twitter. Les statistiques montrent aussi qu’en France, 72,5% des jeunes possèdent un compte Facebook. Leur utilisation des ces sites internet est importante, près de la moitié des jeunes se connectent dès leur réveil. Quel est le candidat le plus investi sur les réseaux sociaux, qui pourrait gagner un maximum de votes chez les jeunes ?

StartFragmentTableau de statistiques entre les politiques de la primaire de la gauche et les réseaux sociaux (Facebook - Twitter)

StartFragmentSources provenant des comptes Twitter et Facebook des candidats et du site politologue.com

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Statistiques générales

Les statistiques des réseaux sociaux, représentant une partie de l'intérêt des jeunes envers la politique, permettent de diviser les candidats à la primaire de la gauche en deux catégories. Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, favoris, sont les plus suivis. Plus les élections se rapprochent, plus ils ont d’abonnés. Le rapprochement des politiques envers les jeunes par le biais des réseaux sociaux fonctionne. Hamon, le plus actif sur Twitter du trio de tête a gagné 6% d’abonnés ce dernier mois, deux fois plus que les autres. Valls, ancien premier ministre a évidemment plus d’abonnés que n’importe quel autre candidat mais est peu présent sur les réseaux sociaux.

Vincent Peillon, ancien ministre de l’éducation, est un sérieux concurrent à la primaire de la gauche. Seulement, il est inactif sur les réseaux sociaux. Ce choix risque de lui coûter cher lors du vote le 22 janvier. Les jeunes, représentant environ 15% des votes (pourcentage de la primaire de la droite et du centre) seront inévitablement plus concernés par d’autres candidats dont ils ont pu voir les programmes évoluer depuis quelques mois. A la primaire, Peillon a fait son “come-back” dans la politique, étant invisible depuis plusieurs années. Miser toutes ses ressources sur ses meetings et les débats inter-candidats risque de ne pas être suffisant lors du vote malgré les soutiens d'Anne Hidalgo et de Martine Aubry.

François de Rugy, Sylvia Pinel et Jean-Luc Bennahmias, les “petits candidats” de la primaire ont chacun des stratégies différentes. De Rugy est le plus actif sur Twitter. Alors que sa campagne s’est faite discrète, le seul candidat Vert a gagné des voies en publiant des dizaines de tweets par jour. Sylvia Pinel, seule femme de la primaire, a elle aussi fait une bonne opération sur les réseaux sociaux en gagnant 20% de ses followers lors du dernier mois de campagne. Le doyen des candidats, Jean-Luc Bennahmias, n’est lui peut-être pas au courant qu’il fait partie des candidats de la primaire de la gauche, en tout cas si l’on analyse son profil sur les réseaux sociaux. Une chance de moins pour lui de devenir le candidat de la gauche à la Présidentielle de 2017.

Contenus différents

En plus de leur politique d’approche des réseaux sociaux, les candidats ont tous décidés d’utiliser leurs comptes pour publier des contenus variés. Chaque candidat propose son programme détaillé sur Twitter et Facebook sous plusieurs formats différents. Pour les trois favoris, le visuel est une arme illimitée. Chacun utilise les vidéos de leurs meetings ou des débats inter-primaires ainsi que des photos illustrant une citation. Ces derniers jours, beaucoup de leurs publications étaient des incitations au vote, Valls : “Demain, venez voter ! Prenez votre destin en main”. Pour se rendre original, Arnaud Montebourg a décidé de publier plusieurs articles parlant de lui et d’afficher un maximum de statistiques sur ses comptes personnels. Benoît Hamon a lui, plutôt opté pour une politique de rapprochement avec les jeunes en affichant tous les coulisses de ses meetings ou de ses événements, type de contenu de plus en plus apprécié. En plus des vidéos de meetings, Valls a décidé de faire des courtes vidéos sur ses comptes facebook et Twitter où il parle directement à la caméra et donc aux jeunes en expliquant son programme, cette technique est plus attrayante que des dizaines de photos consécutives.

Les autres candidats comme Peillon, de Rugy ou Pinel se basent eux, sur des publications plus traditionnelles. Leurs centaines de tweets sont courts et précis. Seulement, le problème de cette technique est que la surabondance de textes rend moins attrayant leur profil. Plusieurs de leurs publications sont même noyées dans le flux de tweets. Bennahmias a, pour sa part, décidé de retweeter énormément. Il décide de mettre sur son profil toutes les publications de ses followers parlant positivement de lui. Les seules publications du candidat à la primaire ne sont pas réellement en rapport avec les élections de demain.

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