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Les points marquants du dernier débat avant le premier tour des primaires de la gauche


Jeudi soir s’est tenu le troisième débat des primaires sur France 2 et Europe 1. Les sept candidats de la Belle Alliance Populaire ont débattu chaudement sur le revenu universel proposé par Benoît Hamon, se sont rassemblés pour critiquer Emmanuel Macron et ont chacun développé une idée spécifique à leur programme lors de la “carte blanche”, nouvelle rubrique non présente auparavant dans les débats. Voici les idées marquantes des programmes de chaque candidat.

Léa Salamé, journaliste pour France 2 et France Inter, ouvre le débat avec la question de la prise en charge des SDF pendant l’hiver. Malheureusement, elle commet une erreur lorsqu’elle chiffre le nombre de SDF morts cette année à 454. Bien que ces données soient difficilement trouvables, le nombre se rapprocherait plus d’une intervalle entre 1489 et 4258 décès selon l’enquête épidémiologique “Dénombrer et décrire”.

Les septs candidats émettent tous une réponse positive à la possibilité de créer plus de places d’hébergement pour les sans-abris, bien qu’aucun ne promette, tel Lionel Jospin en 2002, qu’il n’y aura plus aucun SDF à la fin de leur quinquennat.

La protection sociale : une priorité

Les 7 candidats se montrent très préoccupés par la santé des citoyens français.

Vincent Peillon parle de la désertification de la médecine dans les zones rurales et veut créer des avantages fiscaux pour attirer de jeunes médecins.

Interrogé à la suite, Arnaud Montebourg veut rendre universel l’accès à la mutuelle en créant une mutuelle publique à 10 euros par mois.

De son côté, Manuel Valls compte supprimer le numerus clausus de la PACES, première année de médecine, afin d’augmenter le nombre de diplômés dans le milieu médical.

Economie : les déficits publics

Au cours du développement de sa stratégie de relance “raisonnable et maîtrisée”, afin que le chômage baisse et que le pays remarche à nouveau, Arnaud Montebourg sort une phrase choc : “ce quinquennat est la dernière station service avant le lepénisme”.

Manuel Valls affirme que l’on peut “financer des priorités comme l’école et la sécurité tout en faisant baisser les déficits” Il précise qu’il veut maintenir un déficit en dessous de 3 % tout en diminuant les impôts pour les ménages. Comme les 5 autres candidats, Vincent Peillon reproche à Benoît Hamon la somme avancée pour la première étape de son projet de revenu universel. “Le revenu universel, on se pose toujours la question de combien ça coûte et de combien ça rapporte. Cela permet de réduire le temps de travail des salariés et donc de créer plus d’emplois” explique l’ancien ministre qui veut verser dès 2018, 600 euros à toutes les personnes éligibles aux RSA ainsi qu’aux 18-25 ans. Il évalue le coût de cette mesure à 45 millions d’euros.

François de Rugy critique la droite, qui a l’intention de faire des coupes budgétaires importantes en supprimant des emplois de fonctionnaires, mais aussi la gauche qui, “en inversé”, prévoit des dépenses pour ensuite relancer l’économie. Pour lui, il faut que l’ensemble des pays d’Europe travaillent ensemble pour faire baisser leur dette respective.

Sylvia Pinel, l’unique femme candidate, suit cette lancée en insistant sur le sérieux budgétaire. Il faut “apporter un soutien déterminé et appuyé aux entreprises afin de créer de l’emploi, relancer l’économie et donc relancer la croissance.”

"Carte blanche" aux candidats

Jean-Luc Bennahmias est le premier à présenter sa carte en assénant un accord fiscal, social et environnemental avec les pays du sud de l’Union Européenne afin de re-crédibiliser le projet européen.

Manuel Valls prévoit un "service civique obligatoire pour les jeunes garçons et les jeunes femmes" qui durera six mois afin de “développer leur solidarité”.

François de Rugy et Benoît Hamon s’accordent sur un accompagnement aux “personnes victimes de maladies incurables qui doivent pouvoir choisir le moment de quitter la vie” en légalisant une aide active à “mourir dans la dignité”.

Arnaud Montebourg met en avant des clauses d'embauche “made in France” pour les jeunes diplômés des quartiers populaires, pour lutter contre les discriminations.

Vincent Peillon propose une double carte blanche : la création d'un "service public des maisons de retraites" avec 50.000 places (1,5 milliard d'euros) et une aide aux jeunes en voulant "transformer" la transmission du patrimoine.

Sylvia Pinel termine la carte blanche sur le thème de la santé. En accompagnant les aidants familiaux qui s’occupent des personnes âgées “en perte d’autonomie” grâce à la cyberéconomie notamment.

Tous à contremarche face à Macron

Benoît Hamon commence en martelant : "celui qui sera élu lors de la primaire aura la légitimité démocratique. Macron, je ne trouve pas ça inintéressant, je trouve ça vieux". Arnaud Montebourg continue dans cette lancée en condamnant le candidat ni de gauche ni de droite, ”je ne comprends pas son programme, quand c’est flou, il y a un loup”, ce qui fait rire Manuel Valls.

EndFragmentLola Loubet

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