Dans son édition du 25 janvier dernier, le Canard Enchaîné a dévoilé des révélations qui pourraient ternir l’image du candidat à la présidentielle : François Fillon. Quelles en sont les conséquences ?
La femme du candidat du parti “Les Républicains” a toujours nié faire partie de la vie politique de son mari mais surtout de travailler à son compte. Pourtant ce n’est pas ce que révèle le journal satirique. Un hashtag fait fureur sur les réseaux sociaux : #penelopegate.
Pénélope Fillon aurait travaillée en tant qu’attachée parlementaire lorsque son mari était député à l’Assemblée Nationale ainsi que pour son suppléant Marc Joulaud pendant 8 ans. La loi n’interdit pas aux parlementaires d’engager un membre de leur famille du moment que leur rémunération ne dépasse pas un certain stade et que les fonctions de l’emploi sont remplies. Pourtant, après une perquisition de la police à l’Assemblée Nationale, aucun document officiel n’est retrouvé. Ni badge, boite mail ou contrat d’embauche n’est disponible à son nom. Comment a-t-elle pu alors être rémunérée la somme de 831.440 euros sur cette période si son emploi reste à ce jour fictif ?
Les accusations qui reposent sur le couple sont lourdes. Ils pourraient être condamnés pour détournement de fonds publics si l’affaire porte ses fruits. François Fillon ne renonce pourtant pas à la course à la présidentielle. Sa popularité n’est plus aussi florissante qu’avant et laisse la place à Marine Le Pen, candidate du Front Nationale en tête des sondages pour le premier tour des présidentielles et Emmanuel Macron.
Le vainqueur de la primaire de la droite assure que seule sa mise en examen pourrait stopper sa campagne. Pour cela, le couple a désiré être entendu par la justice le plus rapidement possible pour mettre un terme à cette histoire. Cet entretien s’est déroulé le 30 janvier dernier avant les perquisitions de la police à l’Assemblée Nationale.
Les partisans des Républicains semblent préparer leur future candidature si François Fillon venait à se retirer. Alain Juppé est-il le choix le plus évident ? « Non c’est non » affirme-t-il encore lundi matin. Le membre des Républicains qui était arrivé en seconde place lors de l’élection aux primaires de la droite ne souhaite pas prendre sa place. François Baroin, Nicolas Sarkozy, Gérard Larcher, Laurent Wauquiez ou Xavier Bertrand restent alors les candidats potentiels à son remplacement. « Je vais les affronter jusqu’au bout » affirme François Fillon même si certains membres du parti annoncent officiellement son retrait à la présidentielle.
Cette semaine est cruciale pour François Fillon et sa campagne. Entre conférences de presse à son QG, déplacements divers en France et rencontres avec les parlementaires pour les convaincre de poursuivre sa campagne, le candidat de la droite peut encore donner un nouveau souffle à sa campagne.